Attention. STOP. Je suis en vacances. STOP. Et je viens de décider que j’avais des choses à dire. GO!
Ça y est, Disney a fait une autre victime. Après Britney, Christina, Lindsay, Hilary Duff*, voici que Miley Cyrus** arrive finalement à l’étape “sexy”. Je parle ici d’étape parce qu’honnêtement, il fallait s’y attendre, ce n’était qu’une question de temps. Si Lizzy McGuire a commencé avec une chanson qui parle de la pluie qui tombe pour finir par se rouler à terre, le décolté à l’air, je vois pas pourquoi Hannah Montana ferait exception. Une belle fille, une belle voix, une horde d’ado-ratrices déjà conquises…ça sent le coup marketing. Mais ça, tout le monde le sait. C’est du déjà-vu. Ce que je me demande, c’est si Miss Cyrus elle-même le savait.
Comprenez-moi bien, je n’aborde pas ici le sujet de l’hypersexualisation des jeunes, ou de l’influence qu’a l’image de ces jeunes idoles sur leurs adoratrices. Les tribunes médiatiques en traitent déjà assez comme ça, j’en fais une overdose de ce débat.
Revenons à mon mouton. Le dernier vidéoclip de Miley Cyrus, Can’t be tamed (clip que je trouve esthétiquement très beau) donne le ton pour ce qui va bientôt suivre pour la jeune chanteuse-actrice américaine. Elle se défend et justifie ce nouveau style par sa nouvelle maturité, le fait qu’elle aussi, ait le doit de devenir, peu à peu, une femme émancipée. Bref, je le répète, on connait la rengaine. Ce que je me dis, c’est que lorsque Miley Cyrus a signé son contrat avec Disney/Hollywood Record, elle devait bien s’attendre à en arriver là. Elle devait bien se douter de ce qui l’attendant, en regardant le parcours de toutes les autres enfant-stars avant elle. Il est alors permis de se demander si c’était là son désir, son intention. Si la fin de sa démarche artistique était de figurer dans ces clips qui se ressemblent tous, parmi ces pop stars qui font la manchette des magazines à potins pour leurs frasques démesurées. Parce que c’est bel et bien la voie qui semble se dessiner pour elle. Mais bon, sait-on jamais, peut-être croit-elle être originale et unique en son genre. Qui sait quelle pilule on lui a fait avaler à la jolie Miley.
Toutes ces pop stars, de Britney à Lindsay, expliquent leur nouvelle attitude par leur évolution personnelle en tant qu’individu, qui se reflète dans leur musique et dans leur image. Quelle est la part de vérité là-dedans? Quelle est la part de l’artiste, qui veut véritablement s’épanouir à travers son image publique, et celle de l’étiquette de disque, du gérant, qui souhaitent seulement se remplir les poches avec cette recette gagnante qui semble infaillible. Infaillible, puisqu’on gobe à tous les coups l’excuse de la jeune fille qui grandit et devient une femme; une femme qui s’habille en mini-robe à paillettes dans une chorégraphie sensuelle semant le doute sur son orientation sexuelle. Pour plus d'ironie, joignez mes propos aux paroles de ce fameux single Can't Be Tamed. [LIEN ICI] Elles sont la saveur du mois. Elles sont toutes pareilles, depuis presque 10 ans. Et à chaque fois, les parents s’élèvent et se plaignent que l’exemple donné aux enfants est choquant, trop osé pour leur âge. Suis-je seule à être fatiguée de ce jour de la marmotte commandité par Disney et leur étiquette Hollywood Record?
Je peux aussi citer un exemple plus près de nous. Je me souviens avoir entendu à la radio, à l’époque, un animateur qui parlait de la popularité croissante de Lorie chez les jeunes filles de 9 à 13 ans. Il comparait justement la chanteuse française à Lindsay Lohan et disait être inquiet que l’idole de sa petite fille subisse le même sort. Je me souviens également, à cette époque (j’avais 11 ans) avoir trouvé la réflexion un peu stupide. Pourquoi Lorie deviendrait-elle « obscène »? Ce n’était pas pareil, Lorie était trop sage et trop gentille pour qu’elle puisse mal virer. Pourtant, elle aussi a changé. Rien de vulgaire, rien d’obscène…ces paroles ne sont pas plus recherchées ou profondes qu’elles l’étaient (c’est quoi cette chanson « Je vais vite »!?), mais les robes ont raccourcis, le style musical se veut plus « club » et Lorie est devenue une femme. Je ne suis pas entrain de dire que c’est un mal ou un bien. Mais c’est la vie.
Personne ne reste bien longtemps la jeune fille innocente, parfaite idole des petites filles qui grandissent dans ces familles politically-correct. Alors aux parents choqués, faites vous à l'idée, pardis! C’est le cycle de la vie : ça fait un temps, ça devient provocante et séductrice, ça perd de l’intérêt, ça laisse sa place à une autre, qui fera aussi son temps et deviendra provocante et séductrice, et blablabla.
Bon, avant que cet article déjà très long ne contienne trop de noms de chanteuses recyclées, et s'étende sur le sujet du has-beenisme, je m'arrête et vous laisse vous faire votre propre idée. De toute façon, à toutes les questions que j'ai pu formuler, je n'ai aucune réponse. Faut croire que je suis due pour une p'tite bière avec Miley!
* Hilary Duff, qui a échantillonné Personal Jesus de Depeche Mode sur sa dernière chanson Reach Out (2008). [LIEN ICI] Le résultat est, à mon avis plutôt médiocre. Je crois que je vais m'en tenir à la reprise de Marilyn Manson. Parlant d'Hilary, quelqu'un en a entendu parlé récemment? Parce que j'ai comme l'impression qu'elle sombre lentement mais sûrement dans l'oubli celle-là. La preuve, ça fait 2 Best Of qu'elle nous sort!
** En passant, son vrai nom est Destiny Hope Cyrus. Avec un pareil nom, je suis certaine que ses parents ne voulaient pas d'un serveuse ou d'un secrétaire dans la famille.