EmY-LeE

La, la, la, la, la! Pink Pank Punk!
(parce que je suis décidément dans une phase punk. C'est la faute au rockfest)

Le karaoké c’est bien. Enfin, c’était bien il y a quelques décennies, parce qu’aujourd’hui c’est surtout kitch et réservé aux fin de soirées trop arrosées. Mais il existe sur cette terre un karaoké qui est bien vivant, qui déménage, qui soulève les foules et fait revivre les monuments de la musique, j’ai nommé le PUNK ROCK KARAOKE.

Non ce n’est pas la nouvelle édition de Rock Band, mais bien un projet musical qui roule sa bosse depuis bientôt 1996. P.R.K est groupe « side-project » dont l’alignement de musiciens se modifie sans cesse au fil des années, actuellement composé des punk-rockeurs Eric Melvin (NOFX), Greg Hetson (Bad Religion), Derek O’Brien (Social Distortion) et Steve Soto (Adolescents).

Le principe est plutôt simple : « We Play, You Sing ». Ensemble, une poigné de vétérans de la scène punk américaine accompagnent Monsieur ou Madame N’importe-Qui alors qu’il/elle interprète, sur scène, une pièce sélectionnée parmi un éventail de classiques des plus grands monuments du mouvement punk (The Misfits, The Sex Pistols, Bad Religion, The Clash, Black Flag, etc). Bref, une excellente façon de découvrir l’Oeuvre des fondateurs du punk, chantée de manière douteuse par son voisin de casier ou son beau-frère, mais accompagné par des Grands Garçons qui en ont vu d’autres.

Ni leur site officiel, ni leur MySpace, n’est mis à jour (ce sont des punks, et ils ont d’autres chats à mohawk à fouetter), alors il est difficile de vous parler de la fréquence leurs performances où des villes qu’ils visiteront cette année. Mais ça coûte rien d’aller voir par vous-même :

Site Officiel // MySpace

La seule chose dont je suis certaine, c’est qu’ils seront de passage à QUÉBEC en SEPTEMBRE dans le cadre du festival Envol et Macadam et que je serai au poste. SUR la scène. Et non en bas. Ne me manque plus que la vidéo d’audition et « Astro Zombie » des Misfits sera à MOI! Check it Out!

 

“ This Machine Kills Fascists”.

Peut-être avez-vous déjà vu cette célèbre inscription quelque part. Il faut dire que si elle fait d’abord partie de la tradition musicale de la contreculture depuis plus d’un demi-siècle, il est très ironique qu’elle fasse aujourd’hui marcher la machine capitaliste, imprimée en série sur des t-shirt. Pour ceux qui portent le point d’interrogation en guise de couvre-chef alors qu’ils lisent ces lignes (ceux qui ne comprennent simplement pas de quoi je parle), voici un petit historique en bref.


These are Protest Song.

Il était une fois Woody Guthrie (photo ci-haut). Woody n’était pas un cowboy dans Toy Story, non! Woody était un artiste du folk contestataire des années 1940. Précurseur de Dylan et fervent défenseur du système communiste, il critiquait les mouvements extrémistes et totalitaires, seul ou en compagnie de son groupe The Almanac Singers. Le poids de la Deuxième Guerre mondiale enflamme d’autant plus sa haine envers le fascisme et le pousse à orienter sa musique en ce sens. Woody Guthrie inscrit alors sur toutes ses guitares la fameuse citation. L’essor de la musique folk contestataire apparait, à cette époque, comme le moyen ultime d’ouvrir l’esprit d’une Amérique fermée et puritaine, en plus d’un moyen d’unir le peuple dans la résistance.


Hommage à la Machine.

« This Machine Kills Fascists » a été reprise à toutes les sauces*, par plein de monde, en hommage à Woody ou en guise de contestation homologue. C’est le cas pour le groupe punk américain Anti-Flag (one love).

Eh oui, quelle ne fut pas mon sourire de lire ces mots sur la guitare de Number Two, lors de la fin de semaine du RockFest (qui fut, mon foie, plus que mémorable). QUE J’ÉTAIS FIÈRE de comprendre la référence. En fait, c’est qu’Anti-Flag a même une chanson du même nom - voir l’album Underground Network (2001).

***

Parenthèse de côtes brisées sur clôture métallique.

Oui, je veux quand même vous toucher un mot sur ce show génialisime d’Anti-Flag qui a eu lieu le 19 juin dernier, devant mes yeux. C’était la 2^e fois que je les voyais, mais la première fois au premier rang. Que de plaisir, et de réceptions directes de coudes et de pieds par la tête! C’est tellement beau de voir une foule de jeunes et de vieux drogués qui ne comprennent pas trop pourquoi ils lèvent leur poing dans les airs, mais qui ont l’air tellement unis dans la contestation! J’ai l’air ironique, mais j’suis sérieuse! Le groupe a pris le temps de participer à une scéance d’autographe avant le concert, et OUI j’ai été faire ma groupie. Ils sont tellement gentils et attentionnés envers chacun de leur fan, qu’ils sont mon coup de cœur officiel de ce week-end-à-l’autre-bout-de-la-province!

Bon. Oui, d'accord, ce topo sur l'histoire du folk contestataire n'était en fait qu'un prétexte pour faire ma groupie punk. Voilà.

* Un groupe électro-expérimental canadien porte même ce nom. Je cherche encore le rapport. Mais bon.

“Le gars en sang OMG”

C’est un des souvenirs que j’ai écrit sur un essuie-tout (une serviette de table, dans le pays de l'Euro), à propos du concert que j’ai vu il y a un an et dont j’ai parlé ICI. Rise Against et Rancid. Ça m’a bien fait rire.

Et quelle belle introduction pour vous parler de celui que je m’en vais voir.

À 25 200 secondes de chez moi (7h, pour les pros des math) se trouve le festival rock le plus effervescent de l’été. (affiche à droite)

Or donc, comme je m’en vais bientôt travailler en Gaspésie et que je rate presque tous les shows intéressants de la Capitale (Qc), de la Métropole (Mtl) et dans mon coin de pays (Trois-Pistoles et Rimouski), ça va de soit qu’il faut traverser la Province pour se remplir la panse de ROCK.

***

Alors donc, demain, EmY-LeE et sa fidèle acolyte MP partirons de la campagne quasi-gaspésienne pour aller se frotter à la frontière anglo de l’Ontario. Montebello Baby! Capitale du Bonheur pour la fin de semaine prochaine! Dire que faire le même trajet quelques degrés de longitude plus bas, et on traverse 3 états américains.

De l'asphalte, du rock, de la bière, du camping, des rencontre incongrues, des nouveaux paysages et des souvenirs impérissables. Et possiblement de nouveaux gars en sang.

Que les vacances commencent!
Alexisonfire pour la 5^e fois / Anti-Flag pour la 2^e fois / Misfits, une première légendaire! + Die Mannequin, Silverstein, The Sainte-Catherines, et co.

Inconnu, Here. We. Are.


Ça c'est la trajet. Mais si vous voyiez la version zoom...c'est diablement plus compliqué.

…Enfonçons-nous encore davantage dans la Pop Culture Américaine!

Dimanche dernier se tenaient les 64^e TONY AWARDS, à New York USA. Oui ceci est un gros article presque sérieux. Ça fait peur hein?

A)   Qu’est-ce que les TONY Awards?

Les TONYs sont les prix qui récompensent les artistes du Théâtre et du Théâtre Musical de Broadway, New York. Une cérémonie aux cotes d’écoute beaucoup moins élevées que les Grammy ou les Oscars, puisque les nominés sont souvent de sombres inconnus pour le citoyen moyen. Ce qui est franchement dommage, puisque les nominés sont souvent bien plus que des acteurs, mais des performeurs qui doivent chaque jour répéter leurs exploits scéniques spectaculaires.

B) Mise en contexte

Avis : c’est la première fois que je m’assoyais devant ma télé pour regarder attentivement les TONY. Pourquoi cette fois-ci? J’suis une amatrice de comédies musicales et de théâtre, mais…tout de même….GREEN DAY was in the place. Et à part la version « Musical » d’American Idiot et le revival de HAIR, je n’étais aucunement au courant de la nature des nominés, ni du genre de pièces présentées à Broadway cette année.

Je cherchais donc à répondre à une simple question : C’est quoi une comédie musicale de Broadway en 2010? Parce qu’on a tous vu les Moulin Rouge, Chicago, Nine, Hairspray, Grease, etc. en version cinématographique. Mais que nous ne savons vraiment rien de ce qui se passe sur le terrain.

C) Les Prix

Après une performance électrisante de Green Day (Holiday, Know Your Enemy), le premier prix a été remis à Scarlett Johansson pour sa performance dans sa première à Broadway, dans A View From The Bridge. Bon. Je viens de vous dire que les nominés étaient de sombres inconnus. Ai-je menti impunément au visage de tous mes lecteurs? Non.

Seulement, il y a une tendance (je crois) au sein des récompenses attribuées par le jury. Si la plupart des nominés sont des acteurs qui n’ont fait que quelques rares apparitions télé ou cinéma (ce qui ne veut ABSOLUMENT pas dire qu’ils sont moins bons), les quelques vedettes en nominations ressortent immanquablement gagnants. Hier soir, Catherine Zeta Jones, Denzel Washington et Scarlett. Jude Law (Hamlet) est l’exception qui confirme ma règle.


D) Les Performances
(parce c’est bien sûr la partie la plus intéressante des Tony, le seul endroit où on a droit à une dégustation d’échantillons des meilleurs comédies musicales de l’année)

La première prestation (qui m’a énormément impressionné) a été celle de Million Dollar Quartet, un musical qui replonge les États-Unis dans les années 50 du rock n’ roll et fait revivre Jerry Lee Lewis (TONY du meilleur acteur), Elvis Presley, Carl Perkins et Johnny Cash

Vint ensuite le tour de La Cage aux Folles (ou Le Caige Ou Foul, en anglais). Oui mesdames et messieurs la pièce (et le film) franco-italien est maintenant une comédie musicale sur Broadway. En gros ça ressemble à une nouvelle version du Moulin Rouge, version travertie, et essaye de recréer une ambiance cabaret français. Ça a gagné plusieurs prix, mais j’ai vu mieux.

Et voilà qu’arrive la distribution de FELA! , pièce qui retrace la carrière du musicien nigérien Fela Cuti. Mon dieu que ça fait du bien de sentir le vent pur de la culture africaine sur les trottoirs de Broadway et surtout devant des milliers de stars en robes de soirée. Un musical tellement original qui ne ressemble à rien d’autre. Coup de cœur.

Autre moment intéressant : les performances des chorégraphies en nominations.  On a eu droit à un aperçu de Come Fly Away , une comédie musicale enracinée dans la musique de Sinatra, et à une autre de Promises, Promises. Il faut dire qu’avec toutes les émissions télé de danse auxquelles on a droit ces dernières années (Dancing with the Stars, etc.) on est devenus plutôt difficiles à impressionner. Mais rien ne bat 20 danseurs en costumes de secrétaires qui tournoient sur des chaises de bureau et dansent avec des patères. Non. Rien. 

FINALEMENT la performance de la distribution d’American Idiot présentée par Billie Joe Armstrong. LOVE. LOVE. J’ai pleuré. Y a rien comme ça. Il faut que j’aille les voir. C’est juste trop beau. Dommage que j'aie pas de photo. Et si je décroche de cette "OBJECTIVITÉ" surnaturelle, je vous dirai que ça ressemble énormément à Rent comme ambiance, décors et costumes. Comme histoire un peu aussi.

“Transportez-moi à Broadway.
So I can dance and sing along.
Cause it’s out there that I belong.” 

E) Finalement c’est quoi Broadway en 2010?

Ce que j’ai retenu de tout ça? Et bien que Broadway souffre d’une immense crise de nostalgie. Si la plupart des comédies musicales sont des « revivals » (c'est-à-dire de vieilles pièces déjà écrites, déjà jouées et remises en scène) les autres proposent un voyage dans l’histoire des États-Unis en nous replongeant dans le contexte des années 20, 40 et 50. Et que le jury des Tony Awards est, somme toute, assez conservateur.